The Midlothian Institute
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 Providence day — PV

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MessageSujet: Providence day — PV   Providence day — PV EmptyDim 27 Déc - 23:23

        - Il y a que trois choses que tu ne m’as pas demandé de faire, que je regrette et j’aurais été cap...
        - Genre ?
        - Manger des fourmis, insulter les chômeurs qui sortent de l’ANPE... t’aimer comme un fou.


    La jeune femme courrait, un peu trop vite surement, vu le rythme de son cœur, l'essoufflement de son corps et le tremblement de ses jambes. Mais .. Et alors ? Un petit sourire aux lèvres, les pupilles mordorées de la délicieuse décryptaient chaque embuches sur le chemin avant qu'elles n'arrivent . Il faut bien l'avouer, tomber avait toujours été la spécialité de la jeune femme .. Pas cette fois ! Au loin, les éclairs grondaient, tandis que le souffle de Solveigh se faisait de plus en plus rauque .. Allez Bella, encore quelques centaines de mètres ! Mais soudain, ce fut un véritable déluge. De façon impromptue, violente et surprenante, la pluie s'abattit sur le domaine, et surement l'Ecosse entière. En quelques secondes, la silhouette fine et féminine de la jeune femme était trempée, frissonnante, mais jamais n'avait cessé de courir. A quoi bon se retourner, ou même s'interrompre ? La pluie tomberai toujours .. Alors blondie filait plus vite que le vent, ce satané sourire pourtant cramponné aux lèvres.

    Tu es lent Cooper !

    Il faut l'avouer, ce n'était pas bien malin. Elle avait déjà beaucoup de mal à se sortir de cette course contre le mauvais temps, si en plus elle s'époumonait .. Pourtant, rien qu'à imaginer la silhouette massive du sportif dérapant dans chaque flaque de boue, de nombreuses phrases du style jaillissait de son esprit .. Dure de toutes les retenir ! Alors qu'elle faisait tout pour s'empêcher de rire, et ainsi perdre toute concentration et vitesse, Solveigh Owens repensait à l'année perdue, et à toute sa forme physique détruite par .. De nombreuses choses. Bella, arrêtes de penser, et avances, pour une fois ! Bientôt, sous ses doigts, s'opposa le lourd battant de la vieillie et immense grange, en ancien métal. Une poussée impulsive, et la voila provoquant de nombreux crépitements dans la vieille paille et le foin fraichement débarqué dans l'après midi .. A y repenser, Woodstock était bien, au fond de son box, au chaud, sec .. Elle éclata enfin de rire, s'immobilisant devant un immense ballot de foin, et se plia en deux en recherchant le souffle qui lui faisait défaut. Derrière elle, le garçon entrait à son tour, apparemment dans le même état d'esprit qu'elle . Alors que l'odeur de foin , et plus généralement , de l'univers équestre les envahissait, l'un et l'autre se détaillaient du regard entre deux époumonnades et éclats de rire. Solveigh qui s'essorait de façon spartiate les cheveux, tentant pour on ne sait quelle raison de paraitre présentable, lança subitement sa main en avant venant décoiffer et essorer la tête de l'impressionnant garçon brun . Toujours titilleuse, elle lança, un regard certain prostré sur le visage .. :

    Déjà que d'habitude tu as une légère ressemblance avec un chien alors là .. Et je ne te parle pas de l'odeur Razz !

    Faisant cliquer la gourmette du garçon, accrochée à son poignet, elle sauta de côté pour éviter un geste du garçon et attrapa une poignée de paille destinée au visage du jeune Alessander Cooper .. ^^.
    L'esprit de la jeune femme était cependant assez éloigné de tout ce contexte pourtant inspirant. Trop de choses étaient arrivées en quelques jours, et malgré cette bonne rencontre, ces changements à répétition avaient désarçonnés la jeune cavalière qui comme souvent, n'arrivait plus à vraiment se concentrer.
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Alessander M. Cooper
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MessageSujet: Re: Providence day — PV   Providence day — PV EmptyLun 28 Déc - 1:41

    Je ne sais pas quel ange gardien veillait sur moi ce jour-là, mais je ne cessais de lui envoyer des messages télépathiques de remerciements depuis que j'étais sorti du chemin caillouteux, pour m'aventurer dans ce sentier de terre humide. La foulée totalement irrégulière à cause de mes nombreux dérapages dans la boue, mon coeur battait trop fort, j'étais à bout de souffle et je respirais mal, si bien que chacune de mes inspirations brulait un peu plus ma gorge. Pourtant, j'avais le sourire aux lèvres, parfois même un rire s'en échappait - mais j'essayais d'éviter ça, histoire de ne pas mourir d'un infarctus. Même lorsque l'ondée, brutale, soudaine et pourtant si prévisible s'abattit sur le sol, je ne perdis pas mon enthousiasme, je me contentai d'accélérer ma course - mauvaise idée à laquelle j'eus vite fait de renoncer, après une glissade des plus périlleuses - alors qu'en temps normal, je serais déjà d'humeur massacrante. Enfin, non, pas tout à fait : je serais de bonne humeur, probablement chez moi bien au chaud à regarder un film, ou encore aux écuries, à l'abri de la pluie, à m'occuper de Don't Stop ou à travailler. En effet, toute personne douée de raison - et j'en suis une ! - aurait su que sortir et s'éloigner du domaine, sous ce ciel sombre et balafré d'éclairs, était d'une inconscience totale, stupide. Et pourtant j'étais là, à remercier une nouvelle fois mon ange gardien pour m'avoir sauvé d'une glissade phénoménale dans la boue, sourire aux lèvres et souffle court. « J'aimerais mieux une folie qui me rendrait gaie qu'une expérience qui me rendrait triste », disait Shakespeare...

    « Tu es lent Cooper ! »

    La voix me sembla proche, claire, nette, alors qu'au contraire, la silhouette, qui courait devant moi, me semblait éloignée, floutée par les torrents d'eau qui s'abattaient sur nous. Effectivement, je n'étais pas seul (que diable ferais-je ici si je n'avais pas eu une mauvaise influence ?) et la remarque de ma coéquipière de course ne me surpris pas le moins du monde. Je lâchai un petit rire, bref, brutalement interrompu par la quinte de toux qui me rappela douloureusement à l'ordre - rire ou courir. Quelque instant après, je forçai la voix, dans l'espoir de me faire entendre.

    « Si tu te casses une jambe en tombant, ne compte pas sur moi pour te ramener ! »

    Je ne sus pas si la coureuse de tête m'avait entendu, puisque je constatai qu'elle avait gagné encore quelques mètres d'avance sur moi. Quelle forme ! Je me demandai furtivement comment est-ce que ces pieds pouvaient s'enfoncer dans le sol détrempé, alors que je patinais presque comme sur un patinoire ? Pesait-elle si lourd ? Je m'apprêtais à lui lancer une remarque à ce sujet lorsqu'un horrible grincement de porte m'en empêcha, et l'idée disparut de mon esprit ; j'étais bien trop content d'être enfin arrivé à bon port. Une seconde plus tard, j'entrais, à la suite de Solveigh, dans la grange.

    L'endroit, vieux, poussiéreux, rouillé, me fit chaud au coeur. Cette odeur de foin, le crépitement des brins de paille éparpillés sous nos pieds... Je revis défiler mes années d'équitation, les écuries où j'avais passé mes plus belles années, je vis dans mon esprit se dessiner le profil de mon ancienne jument...
    Heureusement, ce fut à ce moment précis que la jeune femme éclata d'un rire. Un rire si fort qu'il en devenait peu élégant, saccadé de toussotements, mais qui ne manqua pas de m'atteindre. Je chassai toutes ces pensées de mon esprit et me mit à mon tour à rigoler, malgré la douleur irradiante dans mes poumons que provoquait ceci.

    J'eus un mouvement de recul très peu convainquant lorsqu'elle lança sa main en ma direction ; à vrai dire, j'étais trop absordé par la contemplation de son visage, noirci par son maquillage visiblement non-waterproof et encadré de longues mèches de cheveux lui collant à la peau, pour esquisser le moindre geste l'empêchant de venir ébouriffer mes cheveux, comme elle l'aurait fait avec un St-Bernard. Chose étrange, mais qui ne m'étonna néanmoins pas de sa part, à ma constatation, suivie la sienne ; ainsi, je ressemblais à un chien ? Je tendis la main pour m'emparer de son bras, mais elle s'esquiva avec vivacité. Un large sourire dessina mes lèvres, je jetai un très bref regard en direction de la poignée de paille dont elle venait de s'emparer puis reportai toute mon attention sur son visage.. bariolé.

    « Tu sais que tu es mieux maquillée que d'habitude ? C'est plus discret, moins vulgaire... Non franchement, ça t'arrange ! »

    Avant qu'elle n'est eu le temps d'esquisser le moindre geste, ce fut à mon tour de jouer la carte des réflexes éclairs et en moins de deux, je me retrouvai perché en haut d'un empilement de ballots de foin, secouant par inadvertance ces derniers, saupoudrant " par accident " la jeune femme de brins de foin et de poussière.

( Excuse, c'est trèèès long pour, au final, pas beaucoup d'inspiration x) )
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MessageSujet: Re: Providence day — PV   Providence day — PV EmptyMar 29 Déc - 0:33

    La jeune femme se redressait subitement, les épaules ouvertes, dans une grande inspiration. Cette nouvelle bouffée d'air était des plus douloureuses. Froide, presque acide, l'air se faisait tranchant là ou des personnes dites normales l'aurait trouvé revivifiant? Mais Owens n'y faisait pas attention, ou tout du moins, se forçait-elle à ne pas y penser .. Chacune des mèches encadrant le visage de la jeune femme n'était plus à sa place. De manière plus poussée, plus vraie aussi, on pouvait admettre qu'elles mettaient même un point d'honneur à emprunter un mouvement fou, qui ne leur était pas destiné, laissant insatisfaite l'Anglaise, du haut de son caractère si particulier. Elle qui n'aimait pas quand sa chevelure se faisait rebelle .. Enfin .. C'est ainsi que, autant par énervement que par pratique, elle noua subitement le tout en un chignon au sommet de sa tête. Alors certes, il était loin de la perfection, certes des mèches s'évadaient sans demander leurs restes et certes, ce n'était pas habituel .. Mais la simplicité même, le naturel en lui même donnait au visage de Mademoiselle Owens une expression si particulière qu'on ne pouvait que marquer, l'instant d'une seconde, une légère pause, autant par surprise que par découverte. Il parait que les filles ont besoin d'une couche de maquillage épaisse comme une feuille de papier pour paraitre présentable, et sans vous mentir, la blondinette sortait rarement sans un masque de fond de teint, même léger . Pourtant, chaque certitude s'apparentant à la cosmétique et la cause féminine s'effritait doucement mais surement sous cette nouvelle image de Solveigh . Vous dire qu'elle était belle aurait été mensonge, car il n'y a que dans les films que les filles au maquillage dégoulinant sont réellement attirantes, mais .. Elle n'était pas moche, et cela suffisait amplement. Alors, tremblante de tout son long, animée d'un frisson nait au creux de sa gracieuse chute de rein, elle remonta simplement un regard effaré dans celui du jeune homme qui connaissait déjà le prix d'une telle provocation, et la suite des évènements, à quelques détails près ..

    « Tu sais que tu es mieux maquillée que d'habitude ? C'est plus discret, moins vulgaire... Non franchement, ça t'arrange ! »
    « Vulgaire ? Je t'en fou... VULGAIRE !? »

    Les hostilités étaient lancées. La jeune femme au regard perçant observait l'homme grimper sur ses ballots de foin, trop aisément pour lui être une méthode étrangère. Comment nier que les douces prunelles détourées d'or de la cavalière ne faisaient pas qu'observer ses gestes, mais détaillaient aussi les mouvements, souples, masculins, puissants et pourtant raides du garçon ? Oh, lorsque vous vous appeliez Owens, vous pouviez facilement nier, tout ce que vous vouliez. D'autant plus qu'avec un nom comme le sien, la plupart du temps, on vous pardonnait plus aisément qu'à la moyenne vos bobards .. Enfin bref . C'est ainsi, de par la capacité naturelle de notre blondinette à jouer le jeu, que personne n'aurait pu voir que ce mots de ' vulgaire ' , au delà du jeu, pouvait , peut être, et je dis bien peut être, la toucher un peu . Peut être que l'image qu'il avait d'elle comptait, finalement . C'est aussi comme cela que personne ne vit qu'elle le regardait trop en détails, en tous cas, trop pour la situation . Tout ça n'était qu'un jeu, un simple et énervant jeu de circonstance ou il fallait manier avec habileté des cartes régulièrement battues et redistribuées. Streap poker , population de l'institut ? Passons, s'il vous plait, aucune remarque ..

    « Tu sais, Cooper, il faudra vraiment que je t'apprenne à parler d'une manière plus poétique aux dames .. »

    D'une démarche étonnamment féline et mielleuse, la jeune femme s'était rapprochée de la botte de foin. L'exagération minaudant était présente, la prévision de l'attaque effarante, et voir Alessander se demander quel mauvais coup pouvait encore bien prévoir la jeune cavalière était un plaisir pour elle. Ce furent peut être ses doigts trop coulant vers la bote vacillante, ou bien son regard narquois qui la trahis,mais peu importait. Pour une fois au moins, blondie avait bien calculé son coup .. Trop de rapidité : ) . En même temps, elle n'y était pour rien si le dernier palefrenier en fonction avait entamé le roundballer du dessous et quasiment cassé toute la maille .. Un geste fugace, un doigté féminin, et la voila s'octroyant en direct le vif couteau et finissant d'ouvrir le malheureux filet qui s'étirait déjà sous le poids du jeune homme en muscle. près tout, elle ne faisait que précipiter une réalité navrante qui allait forcément arriver, n'est-ce pas ? Il ne fallut pas supplier longtemps le dieu de la Sainte ficelle pour que cette dernière claque d'un bruit sec, elle au moins n'ayant pas pris l'eau, et s'étaler sous la première, celle ou Alessander avait trouvé refuge. Sentant la chute venir, mais peut être pas assez, le garçon fut descendu d'un bon étage par surprise et semi élégance, chute plus ou moins contrôlée .. Moins drôle, aux yeux de la blonde, mais chacun ses idées. Toujours était-il que dans un crissement menaçant, le propre roundballer perchoir du dit garçon se faisait à son tour complice de l'irrésistible Blondinette . Haha, beaucoup plus drôle . Ce fut donc dans un effet purement théâtrale qu'elle eut plus vite que prévu le garçon étalé de tout son long dans un matelas de paille ,à ses pieds . Haha, le fou rire ..
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MessageSujet: Re: Providence day — PV   Providence day — PV EmptyMer 30 Déc - 4:41

    Évidemment, j'étais conscient que ma remarque n'allait pas passer comme une lettre à la poste et c'était d'ailleurs le but de mon ironie. À quoi bon lancer des remarques piquantes, si c'est pour que l'autre ne réagisse pas ? Je savais que la vengeance arriverait, tôt ou tard, mais j'étais convaincu qu'elle viendrait plutôt tard que tôt, si j'allais me réfugier, habilement, avec une facilité propre à ma grandeur en haut de l'empilement de roundballers... Mais Solveigh me démontra une nouvelle fois à quel point la gente féminine était supérieure aux hommes - ou plus tordue et lâche, qu'en sais-je ! - en s'avançant, l'air trop douce pour que j'y fasse confiance (note que, quoiqu'elle ait fait ou dit, je ne lui aurais en aucun cas accorder ma confiance à ce moment précis), la démarche trop lisse pour être naturelle.

    « Tu sais, Cooper, il faudra vraiment que je t'apprenne à parler d'une manière plus poétique aux dames .. »

    De la haut, en quelques secondes, un petit moment de panique s'empara de moi. Vous savez, ce sentiment, cette sensation qui vous parcoure de part en part lorsque vous savez pertinemment que quelque chose va vous arriver, mais que vous incapable de déterminer de quoi il s'agira ? Désagréable, n'est-ce pas ? Mon large sourire en prit un coup, se cantonnant désormais aux coins de mes lèvres, discret, perplexe. Dans ma tête se bousculaient plusieurs scénarios ; Solveigh déchirant son t-shirt - lorsque cette pensée traversa mon esprit, le sourire qui éclaira brièvement mon visage semblait avoir un sens différent que ces prédécesseurs - pour se transformer en Hulk et en faisant tomber, d'un effleurement de doigt, l'empilement de bottes, à la manière des dominos, moi toujours au sommet. Ou encore, en demoiselle surdouée de la grimpe, dans le genre mordue par une araignée radioactive, qui me rejoindrait en moins de temps qu'il en faut pour le dire, à mon grand péril ? Bref, plusieurs idées parfois un peu ( juste un peu ! ) saugrenues me traversèrent la tête, mais ce qui allait suivre ne m'avait pas même effleurer l'esprit. Je ne pouvais nier que son coup était bien calculé, jamais avec mon esprit visiblement "primaire", je n'aurais songé à un tel piège, mais, même si sa rapidité fut fantastique, lorsqu'elle s'empara du couteau pour entamer les mailles du filet retenant le foin, j'eus le temps d'esquisser les gestes que mes réflexes et mon instinct de survie me dictèrent. Avec une élégance, disons, toute particulière et un équilibre précaire, j'accusai la chute de mon perchoir avec succès, puisque je restai debout, par je ne sais quel miracle, mais debout tout de même. D'abord désemparé, je m'apprêtais ensuite à lancer un grand sourire triomphant à la trafiqueuse de première qui avait raté son coup, mais malheureusement, un second craquement me surprit à la volée...

    Autant ma "pré-chute", vaguement préméditée, fut d'une certaine élégance et d'un certain contrôle, autant je m'étalai littéralement lorsque les mailles de la seconde botte de foin cédèrent. Vous savez, ces scènes de film, où le malheureux entend parfaitement chaque fil qui craque, qui voit, comme au ralenti, son perchoir s'affaisser sous son poids, mais qui n'est pas capable d'esquisser le moindre mouvement ? Et bien, l'une d'elles venaient de se dérouler sous nos yeux. Enfin, surtout sous les yeux de la jolie blonde, puisque moi, tout ce que j'avais sous les yeux à ce moment précis, c'était l'épaisse couche de paille éparpillée sur le sol, qui m'avait empêché de me faire mal en tombant lamentablement. Enfin... Sous le fou rire de Solveigh, je voulus me redresser, mais alors que je voulais prendre appui sur mes paumes, mon bras droit lâcha et je retombai sur l'avant-bras.


    « Aïe ! »

    Je n'ai pas eu la moindre idée de l'intensité qui accompagna ma "plainte", et, mettant tout mon poids sur mon bras gauche, je me redressai suffisament pour pouvoir me tourner, dos au sol. Tenant mon bras "invalide" contre moi, sourcils froncés et mine renfrogné, je levai un regard tout ce qu'il y a de plus sérieux sur la jeune Owens...
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MessageSujet: Re: Providence day — PV   Providence day — PV EmptyMer 30 Déc - 22:32

    De mémoire de Blondinette, les vocables entre leurs deux personnes n'avaient jamais été attentionnées, tendres, ou précautionneux. Beaucoup de personnes tiennent aux autres sans réellement le montrer, profitent avec plaisir de chaque occasion pour leur rappeler qu'ils sont là. Ces rappels sont loin de dévier vers l'amitié, la sympathie ou encore le compliment. Non, la plupart du temps, les mots sont froids, piquants, voir énervants, mais le regard démontre clairement le contraire. Peut être parce que de mémoire d'Homme, s'assurer que les autres tiennent à nous un minimum, passe forcément par leur rappeler au plus souvent qu'on existe .. Enfin . Toujours était il qu'un jour ou l'autre, on craquait forcément. Un mots gentil, une conversation sérieuse, dont chacun se remémorerait à vie chaque mots, s'en armant dans les pires moments. Quelques paroles, de sincères explications, l'expression maladroite des sentiments .. Parfois pas grand chose, de temps à autre de longs écrits .. Mais de toute façon, quelque chose. Or, entre Owens et Cooper, il n'en avait jamais été comme ça. Il n'y avait jamais eu de vocabulaire plus tendre qu'à la normale, de voix plus grave et plus puissance qu'au quotidien, pour exprimer à l'autre quelque chose de plus. C'était peut être pour ça que Owens s'épuisait à se demander si ce quelque de plus existait réellement : si rien était dit, rien n'existait, de toute façon. Alors qu'importe leurs longs échanges silencieux, les soirées passées sur ses genoux, ou à l'autre bout de la salle sans se sentir lâchée du regard. Alors qu'importe leurs ballades à cheval, les cours particuliers dans le manège, leurs footings matinaux sans raisons sincères. Alors qu'importe tout ce qu'elle pouvait s'imaginer, puisque le problème restait dur et non résiduel : elle ne faisait qu'extrapoler. Vous comprendrez du même coup le fou rire franc de la jeune femme, le manque de retenue, de classe parfois. Vous comprendrez aussi le manque d'importance qu'elle pouvait accorder à la situation, le manque de formalités. Non pas qu'elle fut déçue, sa vie était trop compliquée pour ça en ce moment, mais elle réfléchissait, de temps à autres au moins, assez pour remettre en question les rêves naïfs des princesses , abandonnées en boule au pieds de son lit, bien plus tôt dans sa vie. A cette époque elle avait du affronter le noir de la nuit seule, alors continuer à le faire n'était pas en soit un problème

    « Aïe ! »

    La chute aurait put aisément être décomposée en deux grandes et chevaleresques phases, et ce fut peut être là, la source de ce sourire fière sur les lèvres d'une Solveigh sans convenance. Un premier pallier anticipé, un bellâtre sur de lui et vainqueur, puis l'éclair de surprise, et la deuxième chute, beaucoup moins aérienne. Alors qu'elle s'apprêtait à laisser tomber une remarque brune à plat, d'un genre douteux, sa main se porta a ses côtes tant elle avait mal. Pas une fissure dans son sourire, mais la douleur était présente. Essouflement encore présent, symbole d'une année à se malmener, et le choc des abdominaux contre ses poumons était presque indécent. Alors, un peu pliée en avant sur lui, au contact de la paille, et plus durement du sol, elle découvrit le regard de l'Homme. Lui en voulait-il ? Il avait tenté de se relever, trop vite peut être, sous le comportement enfantin de la jeune adulte. L'appui semblait pourtant bon, la paille ne glissa même pas .. Alors ce nouveau dérapage l'inquiéta. Si la britannique n'était pas du genre à adopter un regard de coker et à se précipiter tout contre lui pour mielleusement minauder un cri d'alarme, des excuses au bord des larmes, puis hardiment demander si il fallait l'emmener à l'hôpital , un hoquet laissa son rire s'étrangler. Ce ne fut pas flagrant, juste un moment ou elle cessa de respirer. Pas de peur spéciale, les chutes, elle connaissait, mais surement la surprise. Peut être parce que c'était lui, et que depuis qu'elle le connaissait , elle l'avait rarement vu chuter, ou simplement déraper .. Peut être .. Se penchant un peu plus encore, la demoiselle venait aux nouvelles lorsqu'il se retourna, épousant le sol froid de sa fine courbe du dos, accrochant ses yeux sombres dans ceux mordorés de la jeune femme .. Cette dernière recula doucement la tête, faisant un pas précautionneux dans la paille drue. La voici , ayant retrouvé ses airs de danseuse capable de marcher sur l'eau si on le lui imposait, s'approchant de lui, sans s'attarder trop longtemps dans ses yeux, peut être à cause de l'explication du premier paragraphe.

    « Mika ? Ca va ? .. Mmh, si il le faut vraiment, je veux bien joindre la caserne de pompiers e jeune à l'entrée de Danderhall .. »

    Alors que le début de sa phrase avait été des plus solennelles, le reste était plus chantant. Il faut avouer qu'elle n'aimait pas lui parler avec sérieux dès qu'ils s'éloignaient de l'univers des chevaux.. Même lorsqu'il s'aventurait à essayer d'en savoir plus sur elle, et qu'elle le poussait doucement mais surement vers des remarques sur son ' problème ' , l'un et l'autre s'arrangeait toujours pour laisser une porte de sortie, et cela passait par la bêtise ..
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MessageSujet: Re: Providence day — PV   Providence day — PV EmptyDim 3 Jan - 1:58

    ... Contractant mes muscles abdominaux au possible, comme si ma vie en dépendait. Comme si, en bloquant mon diaphragme, le manque d'air qui en résulterait m'empêcherait d'éclater de rire, avant la fin de ma supercherie. Avant que j'aie réussi à entrevoir, même le temps de quelques secondes, une autre facette de Solveigh, autre que l'ironique ou l'indifférente. J'étais réaliste : elle n'allait se mettre à courir tout autour de la grange, hurlant comme une hystérique son mea culpa, ou encore se jeter à genoux, les bras levés au ciel à la manière d'une pleureuses, sanglotant ses remords... Mais une simple inquiétude. Un mouvement en avant. Une faille, aussi minime puisse-t-elle être, dans cette carapace trop professionnelle et décontractée pour sembler naturelle qu'elle abordait constamment. À l'autre bout d'une carrière ou enlacée par mes bras, un regard un peu plus appuyé ou une question conjuguée à l'imparfait et elle filait, elle filait se mettre à l'abri derrière une remarque pesante d'ironie ou un sourire aux reflets sarcastiques. Elle était douée, d'ailleurs, car jamais je ne manquais de tomber dans ses filets, riant ou m'offusquant de ses réponses cinglantes, oubliant en un claquement de doigts ma question. Du moins provisoirement puisque, incontestable, inévitable, j'y repenserais. Sitôt qu'elle s'éloignerait, sitôt qu'elle détacherait son regard d'or du mien, le silence, la tranquillité indéfinissable de mon esprit éclaterait comme une bulle de savon au contact d'un hérisson, un flux impressionnant d'images, de sensations, de questions, de frustrations envahirait chaque parcelle de mes pensées, glacerait le sang qui coule dans mes veines, ferait tourner tout autour de moi, flouerait ma vue et étoufferait mon ouïe. Mon âme quitterait mon corps, pour partir sur je ne sais quelle autre planète, bien loin de tout, accroché aux traits du visage de la jeune blondinette, obsédant, affolant...

    Voilà, ça y est. Je divaguais. J'étais allongé sur un lit de paille, soi-disant souffrant, et je m'imaginais volant dans la voie lactée. Un peu plus et je me voyais en train de discuter de la tourmente qu'elle m'infligeait avec Captain Spock. Le fil rouge avec dans le bleu, le bleu dans le rouge ; mon esprit revint sur Terre. Je devais avoir l'air d'un parfait abruti, mais heureusement, mon escapade en solitaire dans mes songes n'avait duré guère plus de quelques instants. Trop rapide, donc, pour être perçue, mais bien assez longue pour que j'en sorte tout à fait décontenancé. De plus, la soudaine proximité avec la jeune britannique ne m'aida en rien, mais elle eut la bonne idée de reculer des quelques centimètres qui me fallait, à cet instant, pour calmer le tourbillon de mes pensées. Une seconde passa, le brouillard se dissipa, lentement. Le jeu, penser au jeu. Bref temps de réflexion. Mes muscles étaient relâchés, et pourtant, mes côtes n'étaient pas douloureuses tant mon rire était incontrôlable. Je ne rigolais donc pas. Elle non plus. Elle était tombé dans le panneau, c'était clair et net, et quant à moi j'avais incarné mon rôle à la perfection. C'était donc ça, le secret de leur jeu d'acteur, à Clooney, Pitt et Cruse ? Péter une durite et divaguer ?

    « Mika ? Ca va ? .. Mmh, si il le faut vraiment, je veux bien joindre la caserne de pompiers e jeune à l'entrée de Danderhall .. »

    Oubliés, l'affolement de mes pensées, ma décontenance d'une minute auparavant. D'un claquement de doigt. Elle était douée.
    Je dus faire force contre mes lèvres pour qu'elles ne dessinent pas, en coin, un sourire. Je serai les mâchoires ; Solveigh mettrait ça sur le compte de la douleur. Voyant que je ne desserrais pas les dents, elle se rapprocha de quelques centimètres, un peu plus penchée encore vers moi. Erreur fatale.D'un geste brusque, rapide et pourtant si réfléchi, mon bras que je prétendais jusqu'alors douloureux se tendit vers les jambes de la jeune femme et les entoura, à la hauteur de ses genoux. L'endroit était loin d'être choisi au hasard, puisque, suivant mon plan initial, je n'eus qu'à tirer avec mon avant bras, alors que je me redressais en position assise, pour entraîner la chute immédiate de la demoiselle. Fin du jeu. Enfin, non ; j'ajoutai ma touche finale, sous la forme de la couche de paille dont je la recouvris. Hilare, je lâchai mon dernier brin de paille au-dessus de la chevelure soudainement très champêtre d'Owens, avant de tenter une échappée. Râtée, puisque je n'eus même pas la force de me lever ; je me contentai donc de reculer d'un peu plus d'un mètre, pour aller m'adosser à l'un des balles de foin éventrées. Puéril ? Peut-être bien. Mais j'étais prêt à sacrifier mon image lisse de garçon réfléchi, mature, juste pour une vengeance. Et puis, au diable les réputations...

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