& si j'te lançais un défi ? . feat Chris

Un verre de trop, peut-être même et pourquoi pas trois après tout. Il n'était pas dans ses habitudes que May' se retrouve dans un état de sobriété second, un peu pompette, dans le cirage, un coup dans le nez, bref comme vous le voudrez mais tout cela veut dire la même chose. Au départ se devait juste être un jus de fruit en solo, mais prise au dépourvu elle fut invité par des jeunes adultes de son âge pour se joindre à eux et fêter l'anniversaire d'un certain Justin, gentil garçon. Quoique une fois alcoolisé tout le monde est tout beau tout gentil avec May'. Ils s'étaient donc tous installé à une table à laquelle ils en avaient rajoutés deux autres. Heureusement que les jeunes étaient des habitués du bar sinon le gérant ne les auraient certainement pas laissé autant de liberté. L'ambiance était folklorique, tout le petit monde riait à coeur joie en buvant un peu. Un peu ? Beaucoup serait le mot le plus approprié. Notre jeune demoiselle se sentait à l'aise, quoiqu'un peu dévergondée par les verres enquillé. Elle était du genre à aimer tout ce qui se faisait à l'improviste, qui se présentait sous son nez sans y avoir au préalable pensé et puis ses moments là étaient le plus souvent les meilleurs. Au bout de quelques courtes heures passées avec la bande, miss Penell dut s'éclipser, et oui c'est pas tout de s'amuser mais elle avait des responsabilités avant tout. Ses chevaux se fichaient bien de savoir si elle avait fait la fête ou pas, il fallait qu'ils sortent un point c'est tout. Ils s'échangèrent tous leur numéro et Mayllyn partit juste après avoir bu cul sec le dernier verre qu'elle se voyait offrir.

. A la tienne Justin !

Sur ces derniers mots elle quitta le bar d'où se dégageait un bruit assourdissant. Au bout de quelques mètres, la jeune femme commença à perdre l'équilibre plusieurs pas de suite. Elle c'était juré de ne plus jamais boire autant de sa vie, à moins que ce soit des boissons non alcoolisées. Ses jambes se croisaient l'une devant l'autre. Il fallait avoir des dons de funambule et d'équilibriste pour pouvoir tenir debout sur des escarpins de huit bon centimètres, avec un peu trop d'alcool dans le sang. Mayllyn fixait un point immobile au loin histoire d'être le plus stable possible. Mais il fut un moment où le titubement avait eu raison de son estomac et de son foie. La demoiselle s'appuya sur un banc tout en dégurgitant ce trop plein de substances illicites avalés. Elle fouilla dans son sac à la recherche de mouchoir, fouille qui fut désespérante.

. C'est la dernière fois, plus jamais...

Elle se redressa et manqua de chavirer en arrière mais eu assez de reflex pour se retenir au banc.

Encore une belle soirée en perspective. Chris venait de terminer de monter Mexican Socks et la demoiselle s’était révélée bien plus chiante que d’habitude. Elle ne voulait, pour ainsi dire, strictement rien faire. Détestable quoi. Il avait laissé tomber au bout de 40 minutes, comprenant qu’il ne servait à rien de travailler plus longtemps au vu de l’humeur de sa monture. Chris avait donc décidé de se changer les idées. Il avait prévu de sortir en ville. Finalement, ça s’était révélé bien plus compliqué à cause de sa chienne qui avait elle aussi décidé de faire des siennes. Elle refusait catégoriquement de rester enfermée dans l’institut et voulait à tout prix le suivre de partout. Il dut passer trois heures avec elle dehors à la faire courir dans tous les sens jusqu’à ce qu’enfin la miss soit assez fatiguée pour dormir. Enfin, Chris put ressortir après s’être aspergé d’une touche de One Million de Paco Rabanne. Il prit également son casque et enfourcha sa Ducatti, moto légendaire de l’institut désormais. La magnifique mille centimètres cubes ronronna de plaisir lorsqu’il mit le contact et il ne put s’empêcher d’apprécier ce doux bruit. Il enclencha la première et, en jouant sur l’embrayage, put enfin démarrer pour se diriger en ville. La vitesse était sa cocaïne, l’adrénaline son ectasy. Ces deux sensations faisaient partie intégrante de ce qu’adorait Sir Wallace.

La route ne dura que peu de temps. Normal en même temps, un cent quarante sur une route limitée à quatre-vingt, forcément, on prend moins de temps =D. Il s’arrêta à un feu rouge et en profita pour chercher une place où se garer. Il y avait un endroit qu’on lui avait conseillé et qui était, apparemment, sympathique pour les jeunes. Au centre du village, se tenait une grande place et tout autour se trouvaient de nombreux bars. Le jeune homme avait décidé que sa soirée se tiendrait à cet endroit dont on lui vantait les mérites. Chris trouva enfin une place et, alors qu’il allait se diriger vers le premier bar, une silhouette longiligne attira son attention. Silhouette aux grandes jambes, certainement mais également à l’équilibre précaire. Alcool dans le sang ? Cela n’aurait pas été étonnant. Les petites villes étaient réputées pour posséder bon nombre de bar où les jeunes passaient une bonne partie de leurs soirées et de leurs comptes en banques. Wallace se dit qu’aller voir cette jeune femme serait certainement plus drôle que passer la soirée accoudé au bar. Alors, il se dirigea vers la demoiselle d’une démarche relativement assurée =P.

Arrivé à quelques mètres, il s’arrêta suffisamment tôt pour la voir régurgiter son repas sur le sol. Il retint un rire sonore. C’était toujours drôle à voir ce genre d’état d’hébrieté. Il la vit se retenir de justesse au banc à côté duquel elle avait vomit. Heureusement car elle se dirigeait sinon tout droit vers son repas du midi. Chris finalement se dit qu’il était peut-être temps d’agir. Il toussota légèrement pour annoncer sa présence et, s’accoudant à un lampadaire non loin, il dit intelligemment, au cas où la demoiselle aurait du mal à comprendre ses paroles :

« Et bien, soirée très alcoolisée je suppose. Besoin d’aide ? »

Ce fut quand la dernière fois que Mayllyn était en état d'ébriété.. Bien quel tente de s'en souvenir, il semblerait bien que ce fusse la première fois qu'elle se trouvait titubante sur la place d'un village, gerbant derrière un banc. Très élégant tout sa pour une dame, qui critiquait à langue bien pendue les femmes qui boivent et se mette dans des états lamentables. Sur le coup c'est drôle d'être un état second, on rigole pour rien, on s'amuse et on se dévergonde, en gros on profite du moment présent sans prêter attention aux regards des autres. Chose qui est forte agréable. Mais ce qui se passait après, était un tout autre moment que tout homme saoul aimerait ne pas avoir à vivre. A ce moment précis notre chère demoiselle Penell se sentait, vraiment mais alors vraiment pas bien, un mal de crâne impressionnant l'avait saisi et elle n'espérait qu'une chose, c'était de pouvoir rejoindre sa maison et atteindre son lit, si elle en était encore capable. C'est moins sur ! Bref; elle en assumera en totalité les conséquences. En tout cas elle avait passé une très bonne soirée en compagnie de cette petite troupe de jeune fort sympathique. Elle tenait fort à parier qu'ils se reverraient bientôt, à l'exception que la prochaine fois elle ne se laisserait pas entrainer à boire. Elle serait sobre !

Mayllyn décida de rester quelques instants ici, histoire que sa passe et une fois qu'elle se sentira capable de reprendre le chemin alors seulement à ce moment elle se remettrait en route. Ce qu'elle ne savait pas c'est que sa pourrait durer des heures et que la nuit filera vite, laissant apparaitre les rayons du soleil au petit matin. En prenant une grande inspiration, la jeune femme entendit toussoter derrière elle, se retournant vivement elle aperçut un brun accoudé à un lampadaire, avec un sourire l'air de dire " ma pauvre fille du est dans un sale état ". Comme si elle ne s'en doutait pas ! A peine lui avait il proposé son aide et supposer qu'elle avait un peu trop arrosée, supposition qui s'avérait affirmative vous l'aurez compris, May' ne put décrocher un mot, sentant son estomac se retourner encore une fois. Elle leva l'index comme pour s'excuser et pivota pour exclure encore le peu de chose qu'il lui restait.

. Un mouchoir ?

Presque exténué et prise d'un soudain vertige, miss Penell se laissa tomber sur le banc, son fessier amortissant bien le choc. Elle s'accouda contre le dossier et souffla un bon coup.